Quels projets NLP pour débuter et comprendre le traitement du langage ?

Pour débuter en NLP, rien de mieux que des projets pratiques qui illustrent la compréhension et la génération du langage par les machines. Voici cinq projets clés, de la tokenisation au machine translation, pour saisir les fondamentaux avec un vrai impact. Prêt à coder l’intelligence du langage ?


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3 principaux points à retenir.

  • Découvrir la tokenisation pour comprendre comment un texte brut devient utilisable par une machine.
  • Apprendre à extraire de l’information avec la reconnaissance d’entités nommées (NER).
  • Maîtriser la génération et la classification de texte grâce aux architectures modernes comme BERT et LSTMs.

Comment fonctionne la tokenisation en NLP

La tokenisation est l’étape fondatrice dans tout projet de traitement du langage naturel (NLP). En gros, c’est le processus de découpage d’un texte brut en unités plus petites, appelées « tokens ». Ces unités peuvent être des mots, mais aussi des sous-mots ou même des caractères, selon la méthodologie choisie. Pourquoi est-ce essentiel ? Imaginez que vous essayez de traiter un texte rempli de jargon ou de mots mal orthographiés. Sans un tokenizer efficace, votre machine va patauger comme un poisson hors de l’eau.

Prenons deux approches célèbres de la tokenisation : WordPiece, utilisé dans BERT, et le byte-level Byte Pair Encoding (BPE), adopté par GPT. WordPiece découpe les mots en sous-mots, un peu comme un artisan en train de tailler une sculpture. Par exemple, le mot « déconstruction » pourrait être décomposé en « décon » et « struction ». En ajoutant un préfixe comme « ## », le modèle sait qu’il doit l’ajouter au début d’un autre mot. Cela devient précieux pour gérer des mots rares ou des erreurs de frappe. En gros, WordPiece permet aux modèles de mieux catégoriser et comprendre le langage humain.

D’un autre côté, le BPE fonctionne à un niveau plus fondamental, en utilisant des séquences de bytes. Imaginez un puzzle où différents morceaux de mots sont assemblés en petites unités de sens. Lorsque le modèle rencontre un mot inconnu, il peut le diviser en ses parties connues grâce à cette méthode, améliorant ainsi sa capacité à comprendre divers types de textes, y compris les émojis ou les acronymes.

Voyons maintenant comment construire un simple tokenizer en Python. Vous pouvez créer un tokenizer de base en utilisant une approche comme celle-ci :


def tokenizer(text):
    return text.split()  # Tokenisation simple à l'aide d'un espace

Pour une version plus avancée, voici comment vous pourriez intégrer la tokenisation WordPiece :


from transformers import BertTokenizer

tokenizer = BertTokenizer.from_pretrained('bert-base-uncased')
tokens = tokenizer.tokenize("Tokenisation avec BERT")
print(tokens)  # Affiche les tokens comme ['Token', 'isation', 'avec', 'BERT']

En décomposant les mots de cette manière, vous assurez que votre modèle peut gérer non seulement le texte standard, mais également les cas particuliers qui pourraient autrement poser problème. Vous l’avez compris : la tokenisation est la clé pour une meilleure interaction entre les humains et les machines.

Comment extraire des entités nommées efficacement

La détection des entités nommées, ou NER (Named Entity Recognition), est un domaine passionnant du traitement du langage naturel (NLP). C’est une procédure clé qui permet à un modèle de reconnaître des éléments spécifiques dans un texte, tels que des noms de personnes, des organisations, des dates ou même des lieux. Imaginez la scène : vous lisez un article, et bam ! Le système capte instantanément que « Apple » fait référence à une entreprise, « 143 dollars » à une somme d’argent, et « ce janvier » à une date. Ne serait-ce pas incroyable de pouvoir extraire cela automatiquement ?

L’un des moyens les plus efficaces d’exécuter cette tâche consiste à utiliser des modèles pré-entraînés, tels que ceux disponibles via spaCy ou Hugging Face. Ces bibliothèques sont comme des couteaux suisses pour le NLP. Elles viennent prêtes à l’emploi avec des modèles capables d’effectuer NER sans que vous ayez besoin de repartir de zéro. Vous ne vous croyez pas capable de construire une telle technologie ? Détrompez-vous ! Avec un peu de pratique, vous pouvez même fine-tuner BERT pour créer votre propre modèle.

Alors, comment construire un modèle NER personnalisé ? Voici les étapes clés à suivre :

  • Tokenisation : Commencez par découper votre texte en tokens. Cette étape est cruciale car elle transforme le flux de texte brut en unités de sens.
  • Alignement des étiquettes : En lien avec le modèle, alignez vos tokens avec les étiquettes (par exemple, « PER » pour personnage, « ORG » pour organisation).
  • Fine-tuning : Ensuite, utilisez PyTorch ou TensorFlow pour entraîner votre modèle en ajustant les poids de BERT afin qu’il apprenne à reconnaître les entités nommées.

Voici un petit exemple de code pour prédire des entités sur une phrase :

from transformers import pipeline

nlp = pipeline("ner", model="dbmdz/bert-large-cased-finetuned-conll03-english")
result = nlp("Apple plans to open a new store in Paris this January.")
print(result)

Le résultat de ce code vous donnera une sortie chic où chaque entité est délicatement étiquetée, démontrant ainsi la puissance de la NER. En fin de compte, cette technologie n’est pas seulement une prouesse académique ; elle a des applications concrètes énormes. Que ce soit dans l’analyse de documents médicaux, la gestion de données clients ou même la recherche d’informations, la détection d’entités nommées est un outil précieux pour extraire automatiquement des informations significatives. Imaginez la vitesse et l’efficacité que cela pourrait apporter à votre flux de travail !

Comment classer un texte avec BERT pour l’analyse de sentiment

Dans le monde du traitement du langage naturel (NLP), la classification de texte est un exercice fascinant qui permet de donner un sens aux données textuelles. L’un des exemples les plus concrets et appliqués est l’analyse de sentiment, où l’on attribue des labels — positif, négatif ou neutre — à des textes comme des avis clients ou des tweets. Utiliser BERT (Bidirectional Encoder Representations from Transformers), un modèle de deep learning extrêmement puissant, en combinaison avec Hugging Face et PyTorch rend ce processus beaucoup plus accessible et efficace.

Pour commencer, il est essentiel de préparer vos données. Cela inclut le nettoyage du texte, comme la suppression des caractères spéciaux et la mise en minuscules. Ensuite, la tokenisation intervient : elle consiste à découper le texte en mots ou sous-mots que le modèle peut comprendre. Avec Hugging Face, cela devient un jeu d’enfant grâce à ses classes prédéfinies qui se chargent de cette tâche.

Une fois vos données prêtes et tokenisées, il est temps de passer au fine-tuning du modèle BERT. Ici, vous allez charger un modèle pré-entraîné et l’adapter à votre jeu de données spécifique d’avis clients ou de messages Twitter. Ce processus consiste à ajuster les poids du modèle pour qu’il apprenne à classer vos textes correctement. Il est souvent judicieux d’ajouter des couches supplémentaires de classification pour affiner les résultats.

Après le fine-tuning, vient l’étape de l’évaluation. Il s’agit de mesurer la performance du modèle sur des données de test que le modèle n’a jamais vues auparavant. Des métriques comme la précision, le rappel et la F1-score vont vous permettre d’évaluer combien de fois le modèle a correctement prédit le label par rapport au total. Ne sous-estimez jamais l’importance de ces étapes : comprendre les transformers et leur fonctionnement est crucial pour maîtriser la manipulation de ces modèles avancés.

Voici un exemple simple de code qui illustre le fine-tuning d’un modèle BERT pour une tâche d’analyse de sentiment :


from transformers import BertTokenizer, BertForSequenceClassification
from transformers import Trainer, TrainingArguments
import pandas as pd

# Chargement du dataset
df = pd.read_csv('avis_clients.csv')
tokenizer = BertTokenizer.from_pretrained('bert-base-uncased')

# Tokenisation
train_encodings = tokenizer(df['text'].tolist(), truncation=True, padding=True)
train_labels = df['label'].tolist()

# Création de Dataset
import torch
class SentimentDataset(torch.utils.data.Dataset):
    def __init__(self, encodings, labels):
        self.encodings = encodings
        self.labels = labels
        
    def __getitem__(self, idx):
        item = {key: torch.tensor(val[idx]) for key, val in self.encodings.items()}
        item['labels'] = torch.tensor(self.labels[idx])
        return item

    def __len__(self):
        return len(self.labels)

train_dataset = SentimentDataset(train_encodings, train_labels)

# Fine-tuning du modèle
model = BertForSequenceClassification.from_pretrained('bert-base-uncased', num_labels=3)
training_args = TrainingArguments(
    output_dir='./results',
    num_train_epochs=3,
    per_device_train_batch_size=16,
    warmup_steps=500,
    weight_decay=0.01,
    logging_dir='./logs',
)

trainer = Trainer(
    model=model,
    args=training_args,
    train_dataset=train_dataset,
)

trainer.train()

En suivant ces étapes, vous vous familiariserez non seulement avec l’analyse de sentiment mais aussi avec l’ensemble du flux de travail NLP. C’est une porte d’entrée excitante vers le monde des transformers et de l’apprentissage profond dans le traitement du langage.

Comment générer du texte avec des modèles séquentiels comme LSTM

La génération de texte par séquence, c’est un peu comme dessiner un tableau mot par mot, où chaque coup de pinceau n’est pas seulement un choix esthétique, mais également une réponse à ce qui a été posé auparavant. La tâche clé ici ? Prédire le mot suivant. Cela peut sembler simple, mais imaginez-vous à la place d’un modèle qui doit comprendre le contexte, la grammaire et, parfois, même l’humour !

Nous avons deux grands acteurs dans cette pièce : les Réseaux de Neurones Récurrents (RNN) et leur cousin évolué, les Long Short-Term Memory Networks (LSTM). Les RNN sont conçus pour traiter des séquences de données, mais ils peuvent avoir du mal à se souvenir de l’information à long terme. Prenons une métaphore : c’est comme essayer d’écouter une grande histoire tout en oubliant les premiers chapitres au fur et à mesure que l’on avance.

Les LSTM, cependant, sont équipés de « portes » qui leur permettent de décider quelles informations conserver et lesquelles laisser de côté. Pour faire simple, ces portes fonctionnent comme un filtre qui préserve les souvenirs importants tout en balayant les distractions. Résultat : les LSTM sont souvent plus performants que les RNN sur des tâches de génération de texte.

Pour construire un modèle simple de prédiction de mot suivant en Python, nous allons utiliser Keras. Voici comment procéder :

from keras.models import Sequential
from keras.layers import LSTM, Dense, Embedding

model = Sequential()
model.add(Embedding(input_dim=vocab_size, output_dim=embedding_dim, input_length=max_length))
model.add(LSTM(units=100))
model.add(Dense(units=vocab_size, activation='softmax'))
model.compile(loss='categorical_crossentropy', optimizer='adam', metrics=['accuracy'])

Il est fascinant de voir comment les modèles de génération dépendent des prédictions en chaîne. Chaque mot généré influence la suite, un peu comme une conversation où chaque réplique ouvre de nouvelles avenues. Pour peaufiner la créativité des textes générés, on peut ajuster des paramètres comme la température ou utiliser la recherche par faisceau (beam search). Par exemple, une température plus basse fait que le modèle sera plus conservateur et choisira des mots plus fréquents, tandis qu’une température plus haute ouvre la porte à des choix plus audacieux mais potentiellement moins cohérents.

Imaginons un corpus simple, disons un recueil de poèmes. Pour générer du texte à partir de celui-ci, vous pourriez commencer avec une phrase comme « La nuit est sombre ». Le modèle, à l’aide d’un LSTM, pourrait ensuite produire une suite poétique unique, fascinante, tout en maintenant un fil narratif.

Pour plonger plus profondément dans ce domaine passionnant, vous pouvez explorer la génération de langage naturel qui vous ouvrira les portes d’un monde rempli d’opportunités créatives et innovantes!

Comment construire un traducteur automatique seq2seq

Le modèle seq2seq (sequence-to-sequence) est un incontournable pour quiconque s’intéresse à la traduction automatique. Pour faire simple, imaginez que vous avez un.encodeur, une sorte de traducteur interne qui absorbe la phrase source, et un décodeur, qui se charge de la reformuler dans la langue cible. Cette architecture est particulièrement puissante et flexible, car elle permet non seulement de traduire des phrases, mais aussi de gérer la structure interne des langues, que ce soit en passant de l’anglais au français ou en traduisant des formats plus complexes.

Un élément clé du modèle seq2seq est le mécanisme d’attention. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? En gros, au lieu de traiter toute la phrase source d’un seul coup, le décodeur peut se concentrer sur des mots précis de la phrase source au fur et à mesure qu’il génère la traduction. Cette approche résout le problème de l’emplacement des mots qui n’était pas toujours respecté. Cela permet une compréhension plus nuancée du contexte, ce qui améliore indéniablement la qualité de la traduction. Pour une exploration plus approfondie de ce mécanisme, vous pouvez jeter un œil à cet article : ici.

La formation d’un modèle seq2seq nécessite un corpus parallèle, constitué de paires de phrases dans la langue source et la langue cible. Ce corpus joue un rôle crucial car il permet à notre modèle d’apprendre les correspondances en fonction des données qu’il rencontre. Supposons que vous restiez sur un corpus de phrases tirées de livres, d’articles ou même de dialogues : chaque paire d’expressions constitue un petit puzzle que le modèle doit résoudre, un défi linguistique passionnant, n’est-ce pas ?

Pour évaluer la performance de notre modèle, nous utilisons des métriques comme le score BLEU (Bilingual Evaluation Understudy). Cette évaluation compare les traductions générées aux traductions de référence, offrant un score quantifié de leur qualité. Plus le score est élevé, mieux c’est, ce qui rassure quant à la capacité du modèle à délivrer des traductions de haute volée.

Un bon point de départ pour s’immerger dans le monde du seq2seq est le tutoriel PyTorch dédié à la traduction automatique. Ce guide vous plongera dans les entrailles du modèle tout en vous offrant une approche pratique. Vous apprendrez non seulement les concepts fondamentaux, mais également comment appliquer concrètement les connaissances acquises dans les projets précédents. Et vraiment, c’est là que le vrai plaisir d’apprendre se situe. Construire un translateur non seulement vous équipera d’une compétence pratique, mais vous donnera également un aperçu direct de la magie qui opère derrière des services comme Google Translate.

Quels bénéfices allez-vous tirer en réalisant ces projets NLP pratiques ?

Ces cinq projets offrent une immersion complète dans les fondamentaux du NLP : tokenisation, extraction d’entités, classification, génération et traduction. En les réalisant, vous comprendrez concrètement comment fonctionne le langage vu par la machine, étape par étape. Cette approche pratique vous donne un socle solide pour passer de la théorie à la maîtrise des outils modernes et vous équipera pour des tâches réelles en IA linguistique. Le vrai bénéfice est d’acquérir un savoir-faire opérationnel, capable de transformer vos idées en applications NLP efficaces.

FAQ

Qu’est-ce que la tokenisation en NLP et pourquoi est-elle cruciale ?

La tokenisation consiste à découper un texte brut en unités exploitables, comme des mots ou des sous-mots. C’est la première étape indispensable pour que la machine puisse analyser et comprendre le texte, notamment pour gérer les variations, les erreurs, et la richesse du langage.

Comment fonctionne la reconnaissance d’entités nommées (NER) ?

La NER identifie et classe automatiquement des éléments clés dans un texte, comme des noms de personnes, organisations, lieux ou dates. Elle est souvent utilisée avec des modèles pré-entraînés mais peut aussi être personnalisée par apprentissage pour répondre à des besoins spécifiques.

Quelle est la valeur ajoutée de BERT pour l’analyse de sentiments ?

BERT est un modèle transformer puissant qui comprend le contexte des mots dans une phrase. Pour l’analyse de sentiments, il permet des classifications fines et précises, surpassant les méthodes classiques, car il capte les nuances sémantiques du texte.

Pourquoi utiliser LSTM pour générer du texte ?

Les LSTM sont spécialisés pour gérer les séquences longues en mémoire, ce qui les rend efficaces pour générer du texte en prédisant un mot après l’autre, en tenant compte du contexte précédant, pour produire un texte cohérent et structuré.

En quoi consiste un modèle seq2seq pour la traduction automatique ?

Un modèle seq2seq utilise un encodeur pour transformer la phrase source en une représentation compréhensible, puis un décodeur pour générer la traduction dans la langue cible. L’attention permet au décodeur de se concentrer sur les parties importantes du texte source, améliorant ainsi la qualité de la traduction.

 

 

A propos de l’auteur

Franck Scandolera est expert et formateur en Data Engineering, Automatisation No Code et IA générative. Responsable de l’agence webAnalyste et formateur reconnu, il accompagne les professionnels en France, Suisse et Belgique dans la mise en œuvre de solutions data et IA pratiques, avec un accent sur la maîtrise des pipelines et modèles complexes, notamment dans le traitement du langage naturel.

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